La bataille entre la Région bruxelloise et les opérateurs privés Lime et Voi atteint une nouvelle étape. Bruxelles Mobilité, sur décision régionale, va en appel contre la décision du Tribunal de première instance autorisant ces deux entreprises à poursuivre leurs activités, selon une information révélée par Bruzz.
Le 31 janvier dernier, le Tribunal de première instance avait accordé à Lime et Voi l’autorisation de continuer leurs opérations dans la Région de Bruxelles-Capitale. Cette décision allait à l’encontre du choix de la Région qui avait préféré les opérateurs Bolt et Dott dans le cadre de l’appel d’offres, avec l’intention de limiter le nombre d’opérateurs à deux et le nombre total de trottinettes en circulation à 8000.
Lime et Voi, exclus de l’appel d’offres, avaient contesté cette décision en faisant appel à Bruxelles Mobilité et en introduisant une action en référé auprès du Tribunal de première instance. Ils soutenaient leur droit d’exploiter jusqu’à la fin de leur licence en juillet 2025 pour Lime et août 2024 pour Voi.
La ministre bruxelloise de la mobilité, Elke Van den Brandt, confirme la décision du gouvernement bruxellois d’aller en appel. Elle souligne la nécessité de limiter le nombre d’opérateurs pour éviter une surpopulation de trottinettes en ville.
Depuis le 1er février, les utilisateurs de trottinettes partagées sont tenus de garer leur engin dans des « drop zones » dans les 19 communes, suite à un arrêté régional. Actuellement, il y a 1500 « drop zones » à Bruxelles, mais avec la poursuite des activités de Lime et Voi, le nombre total de trottinettes en circulation atteint 11 500, dépassant largement la capacité initialement prévue.
Bruxelles Mobilité annonce des contrôles renforcés et les communes locales prennent également des mesures pour enlever les trottinettes en infraction. À Etterbeek, par exemple, la commune a anticipé l’obligation régionale en imposant depuis le 6 novembre 2023 le stationnement des trottinettes dans des zones dédiées, procédant à des enlèvements réguliers.